Le Pavillon de l’insolite

Montréal, ville de science-fiction vécue
Une promenade transtemporelle
avec Daniel Canty


Une ville s’invente en marchant. Le samedi 20 juin 2015 à 10 h, j’ai entamé, à l’invitation d’Eric Mattson, commissaire, une traversée d’environ 23 km, de la piste abandonnée de l’hippodrome Blue Bonnet s jusqu’à l’île Sainte-Hélène, pour y rejoindre le site de l’ancien Pavillon de l’insolite, ultime soubresaut du rêve rétrofuturiste de l’Expo 67. En compagnie d’une petite troupe d’irréductibles, j’ai tracé, neuf heures durant, un parcours en personne et en pensée le long d’un axe transtemporel, où l’image de Montréal rencontre celle de ses avenirs non advenus.

La marche est le double vécu de l’écriture. Le parcours était jalonné de stations, comme autant d’arrêts sur image conviant les marcheurs à l’intimité de ma démarche d’écriture : j’y exposais, à travers des récits de rêve, des anecdotes et de brèves lectures, la cartographie d’une ville de science-fiction vécue. Je réalisai également une série de photographies noir et blanc. Ce sont ces matières qui ont servi à la confection de cette carte, écriture et dessin d’une pensée en mouvement, archivant une version parallèle de la montréalité — une invitation à nous rejoindre à l’envers du monde, là où nous croyions cheminer seuls.




Réalisation, écriture et photographie: Daniel Canty
Conception graphique: Atelier Mille Mille
Révision linguistique: Françoise Major
Coffret: L’Autre Atelier
Gravure: G.J. Renaud Inc.

Réalisé dans le cadre de La marche (est haute), un commissariat d’Eric Mattson, le 20 juin 2015. Exposé à Eastern Bloc, Montréal, du 17 au 20 septembre 2015.

Achevé d’imprimer à Montréal en 500 exemplaires
par Jean-Marc Côté, imprimeur, à l’automne 2015.