La Maladie de la réalité

Une prescription de Daniel Canty

Les Impatients, Montréal, 2014, 24 p.
Édition limitée à 50 copies.


DR SPIN
La maladie de la réalité commence par une distinction fine.
Ses symptômes, il faut bien le dire, sont pour la plupart indétectables.
On lui donne un nom.
Elle s’installe en nous.
Commence à faire mal, sans savoir pourquoi.
Comment? Pourquoi?
Difficile à dire.
Ce n’est pas de sa faute, elle est faite comme ça.


La Maladie de la réalité est une partition théâtrale composée à partir des mots des Impatients, un groupe d’artistes vivant des problèmes dits de santé mentale. J’ai puisé dans leurs écrits, dans ce qu’ils laissaient deviner de douleur, et de désir, pour tenter de leur donner la lune.

La maladie de la réalité a d’abord été exposée, sous forme d’une longue bande de papier verticale, dans Les écritures, une exposition qui mettait en relation des œuvres de des Impatients avec celles d’artistes montréalais. Elle a ensuite été réincarnée dans une édition limitée : un journal inactuel, où la lune fait belle figure en couverture, et dans plusieurs autres endroits, par exemple certaines têtes.




Écriture: Daniel Canty en complicité avec les mots des Impatients Antonio, Bruno, Claudette, François, Hans, Jean, Jean-Marc, Jean-Paul, Réjean, Romain, Samir, Sylvia et Vincent.
Conception graphique: Daniel Canty et Xavier Coulombe-Murray

Imprimé en cinquante exemplaires à Glasgow, en Écosse, sur les presses du Newspaper Club, à l’automne 2014, et disponible en échange d’une quantité raisonnable de OUS dollars ou autres monnaies du monde.

La Maladie de la réalité a été exposée, sous une forme verticale, dans le cadre de l’exposition Les Impatients, un commissariat d’Éric Mattson, au printemps et à l’été 2014.